Contexte international oblige, la
traduction est de plus en plus présente dans notre quotidien, que l’on lise le
dernier roman de Stephen King ou que l’on consulte la notice d’utilisation
d’une machine industrielle.
Et cette traduction ne peut se
résumer à un passage par un logiciel de traduction automatique, qui a souvent
un résultat catastrophique, fait de passages incompréhensibles et de tournures
étranges, voire cocasses. Non, la traduction est un vrai métier, une acrobatie
mentale dont le but est de délivrer le message souhaité de la façon la plus
claire possible pour la population ciblée ; être traducteur ne s’improvise
pas.
Une bonne traduction sous-entend d’abord
un amour de la langue, une passion pour les cultures étrangères, puis une
méthode de travail rigoureuse, minutieuse, avec le respect d’un glossaire, la
recherche du bon terme, dans le domaine technique, ou du style adapté dans les
textes plus libres et rédactionnels, en évitant de rester trop près du texte
source (« trop mauvais » pour « too bad », qui en réalité signifie
« hélas », ou bien « collège » pour « college », alors que la
personne dont on parle a au moins une vingtaine d’années…), ce qui peut parfois
s’avérer fastidieux et assez éprouvant, mais aussi, et cela va de soi, une
bonne compréhension de la langue de départ ; en effet, les textes en
anglais ne sont pas toujours rédigés par des personnes de langue maternelle
anglaise, plus particulièrement dans le cadre de documents de travail
(spécifications, contrats, notices, etc.) ; il faut donc que le traducteur
fasse preuve de perspicacité et de patience pour déchiffrer ces textes parfois
obscurs, et leur donner tout leur sens, en faisant tout son possible pour
éviter des fautes de sens, qui peuvent parfois s’avérer dramatiques sur le plan
humain, par exemple dans le domaine médical, mais aussi sur le plan commercial.
Même
si les nouvelles technologies sont le vecteur de la communication
d’aujourd’hui, il ne faut pas oublier qu’elles ne contribuent qu’à une partie
de l’échange d’informations ; à l’heure actuelle, et pour de nombreuses
années à venir, rien ne remplacera les qualités humaines des traducteurs,
véritables architectes de la compréhension à l’international.
The international context means that
translation is playing an increasingly large role in our daily lives; such is
the case for a non-English speaker who wants to read Stephen King’s latest
novel or someone who needs to refer to a foreign manual for industrial
machinery.
There is so much more involved in translation
than simply using automatic translation software, which often produces
catastrophic results, with incomprehensible text and bizarre, sometimes even
hilarious, turns of phrase. Translation is a real profession that involves
mental agility and whose aim is to deliver the intended message to the target
population in the clearest possible manner; one can’t “blag it” as a translator.
Producing good translations requires a love of
languages, a passion for foreign cultures, a rigorous approach to work and
attention to detail, the use of glossaries, searching for exactly the right
term when translating technical documents, or using an appropriate writing
style when translating more literary texts, while avoiding literal translations
(‘not terrible’ for ‘pas terrible’, which actually means ‘not very good’, or ‘good
present’ for ‘bon cadeau’, when you’ve just been given a gift voucher), all of which
can sometimes be tedious and somewhat trying. But translation, of course, also
requires a thorough understanding of the source language. For example,
translators of poorly written English, often faced with business documents such
as technical specifications, contracts or manuals that are written by non-native
English speakers, need to be perceptive and patient to decode impenetrable sentences
and reveal their true meaning, while avoiding the pitfalls of misleading the
reader, which can sometimes be catastrophic for individuals, for example in the
medical field, but also for businesses.
New technologies are without doubt the vectors
of communication in today’s world, but it shouldn’t be forgotten that they only
contribute in part to the exchange of information; right now, and for years to
come, nothing will be able to replace the human qualities of translators - the
architects of international understanding.
Daniel Evans
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