jeudi 29 décembre 2011

Mon métier de traducteur

Contexte international oblige, la traduction est de plus en plus présente dans notre quotidien, que l’on lise le dernier roman de Stephen King ou que l’on consulte la notice d’utilisation d’une machine industrielle.

Et cette traduction ne peut se résumer à un passage par un logiciel de traduction automatique, qui a souvent un résultat catastrophique, fait de passages incompréhensibles et de tournures étranges, voire cocasses. Non, la traduction est un vrai métier, une acrobatie mentale dont le but est de délivrer le message souhaité de la façon la plus claire possible pour la population ciblée ; être traducteur ne s’improvise pas.

Une bonne traduction sous-entend d’abord un amour de la langue, une passion pour les cultures étrangères, puis une méthode de travail rigoureuse, minutieuse, avec le respect d’un glossaire, la recherche du bon terme, dans le domaine technique, ou du style adapté dans les textes plus libres et rédactionnels, en évitant de rester trop près du texte source (« trop mauvais » pour « too bad », qui en réalité signifie « hélas », ou bien « collège » pour « college », alors que la personne dont on parle a au moins une vingtaine d’années…), ce qui peut parfois s’avérer fastidieux et assez éprouvant, mais aussi, et cela va de soi, une bonne compréhension de la langue de départ ; en effet, les textes en anglais ne sont pas toujours rédigés par des personnes de langue maternelle anglaise, plus particulièrement dans le cadre de documents de travail (spécifications, contrats, notices, etc.) ; il faut donc que le traducteur fasse preuve de perspicacité et de patience pour déchiffrer ces textes parfois obscurs, et leur donner tout leur sens, en faisant tout son possible pour éviter des fautes de sens, qui peuvent parfois s’avérer dramatiques sur le plan humain, par exemple dans le domaine médical, mais aussi sur le plan commercial.

Même si les nouvelles technologies sont le vecteur de la communication d’aujourd’hui, il ne faut pas oublier qu’elles ne contribuent qu’à une partie de l’échange d’informations ; à l’heure actuelle, et pour de nombreuses années à venir, rien ne remplacera les qualités humaines des traducteurs, véritables architectes de la compréhension à l’international. 
 
The international context means that translation is playing an increasingly large role in our daily lives; such is the case for a non-English speaker who wants to read Stephen King’s latest novel or someone who needs to refer to a foreign manual for industrial machinery.

There is so much more involved in translation than simply using automatic translation software, which often produces catastrophic results, with incomprehensible text and bizarre, sometimes even hilarious, turns of phrase. Translation is a real profession that involves mental agility and whose aim is to deliver the intended message to the target population in the clearest possible manner; one can’t “blag it” as a translator.

Producing good translations requires a love of languages, a passion for foreign cultures, a rigorous approach to work and attention to detail, the use of glossaries, searching for exactly the right term when translating technical documents, or using an appropriate writing style when translating more literary texts, while avoiding literal translations (‘not terrible’ for ‘pas terrible’, which actually means ‘not very good’, or ‘good present’ for ‘bon cadeau’, when you’ve just been given a gift voucher), all of which can sometimes be tedious and somewhat trying. But translation, of course, also requires a thorough understanding of the source language. For example, translators of poorly written English, often faced with business documents such as technical specifications, contracts or manuals that are written by non-native English speakers, need to be perceptive and patient to decode impenetrable sentences and reveal their true meaning, while avoiding the pitfalls of misleading the reader, which can sometimes be catastrophic for individuals, for example in the medical field, but also for businesses.

New technologies are without doubt the vectors of communication in today’s world, but it shouldn’t be forgotten that they only contribute in part to the exchange of information; right now, and for years to come, nothing will be able to replace the human qualities of translators - the architects of international understanding.
Daniel Evans

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