vendredi 30 décembre 2011

Bonne année à tous !!!

Trad’ Est, Europa Traduction ainsi que notre dernière agence Translateo
vous souhaitent de très belles fêtes de fin d’année et une très bonne année 2012.

jeudi 29 décembre 2011

Mon métier de traducteur

Contexte international oblige, la traduction est de plus en plus présente dans notre quotidien, que l’on lise le dernier roman de Stephen King ou que l’on consulte la notice d’utilisation d’une machine industrielle.

Et cette traduction ne peut se résumer à un passage par un logiciel de traduction automatique, qui a souvent un résultat catastrophique, fait de passages incompréhensibles et de tournures étranges, voire cocasses. Non, la traduction est un vrai métier, une acrobatie mentale dont le but est de délivrer le message souhaité de la façon la plus claire possible pour la population ciblée ; être traducteur ne s’improvise pas.

Une bonne traduction sous-entend d’abord un amour de la langue, une passion pour les cultures étrangères, puis une méthode de travail rigoureuse, minutieuse, avec le respect d’un glossaire, la recherche du bon terme, dans le domaine technique, ou du style adapté dans les textes plus libres et rédactionnels, en évitant de rester trop près du texte source (« trop mauvais » pour « too bad », qui en réalité signifie « hélas », ou bien « collège » pour « college », alors que la personne dont on parle a au moins une vingtaine d’années…), ce qui peut parfois s’avérer fastidieux et assez éprouvant, mais aussi, et cela va de soi, une bonne compréhension de la langue de départ ; en effet, les textes en anglais ne sont pas toujours rédigés par des personnes de langue maternelle anglaise, plus particulièrement dans le cadre de documents de travail (spécifications, contrats, notices, etc.) ; il faut donc que le traducteur fasse preuve de perspicacité et de patience pour déchiffrer ces textes parfois obscurs, et leur donner tout leur sens, en faisant tout son possible pour éviter des fautes de sens, qui peuvent parfois s’avérer dramatiques sur le plan humain, par exemple dans le domaine médical, mais aussi sur le plan commercial.

Même si les nouvelles technologies sont le vecteur de la communication d’aujourd’hui, il ne faut pas oublier qu’elles ne contribuent qu’à une partie de l’échange d’informations ; à l’heure actuelle, et pour de nombreuses années à venir, rien ne remplacera les qualités humaines des traducteurs, véritables architectes de la compréhension à l’international. 
 
The international context means that translation is playing an increasingly large role in our daily lives; such is the case for a non-English speaker who wants to read Stephen King’s latest novel or someone who needs to refer to a foreign manual for industrial machinery.

There is so much more involved in translation than simply using automatic translation software, which often produces catastrophic results, with incomprehensible text and bizarre, sometimes even hilarious, turns of phrase. Translation is a real profession that involves mental agility and whose aim is to deliver the intended message to the target population in the clearest possible manner; one can’t “blag it” as a translator.

Producing good translations requires a love of languages, a passion for foreign cultures, a rigorous approach to work and attention to detail, the use of glossaries, searching for exactly the right term when translating technical documents, or using an appropriate writing style when translating more literary texts, while avoiding literal translations (‘not terrible’ for ‘pas terrible’, which actually means ‘not very good’, or ‘good present’ for ‘bon cadeau’, when you’ve just been given a gift voucher), all of which can sometimes be tedious and somewhat trying. But translation, of course, also requires a thorough understanding of the source language. For example, translators of poorly written English, often faced with business documents such as technical specifications, contracts or manuals that are written by non-native English speakers, need to be perceptive and patient to decode impenetrable sentences and reveal their true meaning, while avoiding the pitfalls of misleading the reader, which can sometimes be catastrophic for individuals, for example in the medical field, but also for businesses.

New technologies are without doubt the vectors of communication in today’s world, but it shouldn’t be forgotten that they only contribute in part to the exchange of information; right now, and for years to come, nothing will be able to replace the human qualities of translators - the architects of international understanding.
Daniel Evans

mercredi 21 décembre 2011

La phrase vraie

















Depuis quelques semaines, je possède un livre fétiche que je ne range jamais dans la bibliothèque. Il va de pièce en pièce et trouve sa place dans la maison là où je l'ai abandonné, Il s'agit de l'intégrale des nouvelles d'Ernest Hemingway. C'est un gros pavé édité chez Gallimard. Sur la couverture, Ernest, la soixantaine lumineuse, arbore un rictus cabochard derrière une barbe rase. Même fermé, ce livre est beau.

Mais à force de picorer dedans, de lire çà et là, une histoire quand le temps et l'envie me guident, une sensation de gêne a fini par m'envahir. Je constate, au fur et à mesure que je feuillette les pages, que son écriture est inégale, tantôt fraîche, tantôt rassie. Au gré des histoires, on trouve des différences de tons, de longueur de phrases. L'ensemble tombe parfois à plat, tellement à plat qu'il devient évident qu'Hemingway n'a jamais écrit ces mots.

Une telle cacophonie dans le rendu de l'œuvre s'explique aisément: la traduction des nouvelles a été confiée à douze personnes. Des hommes et des femmes, tous écrivains et passionnés par l'auteur, mais dont la sensibilité et le style ont imprégné, en bien ou en mal, le texte en français.  

A leur décharge, Hemingway est un cauchemar de traducteur.
Pourquoi ? Parce que son style est totalement épuré, voire télégraphique et qu'il s'émancipe de toutes les règles littéraires. Le génie d'Hemingway est de raconter bien plus que ce qu'il écrit. Sa prose se lit aussi entre les lignes.
Il la commente d'ailleurs ainsi : « Ce qu'il faut, c'est écrire une seule phrase vraie. Écris la phrase la plus vraie que tu connaisses. ».
D'où le malaise du traducteur. Car Hemingway est souvent le seul à connaître la vérité de sa « phrase vraie ». La qualité de la traduction est déterminée par l'interprétation qui en est faite.
Le texte n'a pas seulement un sens, il a aussi une âme.  

Parmi mes écrivains préférés, l'Américain Jim Harrison figure en bonne place.
J'adore son style, ses personnages, son univers. Dans chacun de ses romans, dès la première page, il vous prend par la main, vous embarque avec bonheur au fin fond d'une forêt du Michigan, dans un hôtel miteux du Colorado ou sur les planches d'un embarcadère à Key West. Sa prose est à la fois poétique et crue, sale et flamboyante.

Mais si j'aime tant Jim Harrison, je le dois à quelqu'un d'autre, à son traducteur, le Français Brice Matthieussent. Leur relation, sur le papier, est une mise en valeur de leur travail respectif. Si Harrison devait changer de traducteur, sûr que les fans français seraient terriblement déçus.

Car qui lisent-ils ? Harrison ou Mattieussent ? « Les traducteurs viennent se greffer de manière assez incestueuse à quelque chose qui existe déjà, non pas comme un parasite, mais comme une recréation », explique Matthieussent. Au final, il s'agit bien de deux œuvres distinctes : l'ouvrage original et sa traduction. Un texte traduit est un autre texte.

Mon malaise face aux nouvelles d'Hemingway vient de là, de cette prise de conscience : ce n'est pas lui que je lis mais douze auteurs différents, chacun avec son souffle et sa vérité.
Ah, si je pouvais lire du Hemingway en anglais, en V.O., être en contact direct avec ses mots, me prélasser dans ses « phrases vraies », deviner ce qu'il suggère, sentir le vent de sa poésie !

Rien que pour cela, je regrette de ne pas être anglophone.

Pour Translateo : Nicolas Roiret

mardi 6 décembre 2011

Take A Walk On The Wild Side

Une chanson pas si cool




« Take a walk on the wild side ». Tout le monde a rêvassé sur cette chanson de Lou Reed, un chef d'oeuvre du rock dans lequel on retrouve une voix rauque, des doo doo doo, un saxo pleurnichard et une batterie en velours.

J'ai découvert ce morceau lorsque j'avais 13 ans, dans les années 70. Je l'écoutais pendant des heures, allongé sur mon lit, les yeux rivés au plafond, à tenter de deviner ce que pourrait bien être ma vie. La chanson finit par me hanter l'esprit, elle semblait m'habiter. Et pourtant je ne comprenais pas les paroles. Il fallait agir, traduire au moins le titre...

Mais à l'époque, pas d'internet, pas de Google Traduction, j'apprenais l'anglais au lycée et je du  déchiffrer chaque mot à l'aide mon dico de poche anglais-français. Take. Walk. Wild. Side. Assemblés, cela donnait quelque chose comme : Prends une marche sur le côté sauvage, bref, la phrase ne voulait rien dire.

Non sans courage, je décidais de demander de l'aide à ma prof d'anglais, Madame Allain., une quinqua rigide aux allures de Mary Poppins. Visiblement ébranlée par ma requête, Madame Allain me dit sèchement «  je n'ai pas de temps à perdre avec de telles insanités ».
Bigre !  Comment ces quelques mots avait pu rosir ses joues ? Il s'agissait d'un titre de chanson, voilà tout.

Rétrospectivement, je comprends pourquoi ma prof d'anglais ne voulait même pas traduire le titre


Cet incident a resurgit de ma mémoire, il  n'y a pas longtemps, alors que je pianotais des bouts de textes dans Google Traduction. L'idée me vînt d'entrer Take a walk on the wild side, un brin amusé d'utiliser l'outil qui m'avait manqué 30 ans plus tôt. Cette fois, c'est sûr, j'allais enfin savoir en quoi ce titre était si licencieux. Le résultat fut navrant: Faites une promenade sur le côté sauvage. Retour à la case départ.


En fait, pour comprendre le sens de Take a walk on the wild side, il faut traduire l'intégralité des paroles de la chanson. Et si possible, se renseigner sur le climat sociologique, voire politique, qui l'entoure. Aucun algorithme ne prend en compte le contexte d'un texte...
Sortie en 1972, la chanson évoque des icônes de la nuit new-yorkaise de la fin des années soixante, travestis, drogués, branchés décadents et divas du sexe. A l'époque, le morceau fut interdit d'antenne dans de nombreux pays. Les censeurs y voyaient une ode à la décadence, une invitation au stupre.

Dans la chanson, Lou Reed dit ou fait dire à chacun de ses personnages « Take a walk on the wild side », une sorte d'incantation précédée d'un Babe ou d'un Honey qui lui donne un aspect maléfique.
Littéralement, le « wild side » désigne la face obscure, délirante, violente, déchainée, libre, folle, que nous sommes supposés posséder.  « Wild » veut bien dire « sauvage », mais sauvage au sens « qui échappe à la Loi, à l'Ordre et la Morale des hommes ». Ainsi le « wild side » serait un territoire de liberté et de non droit, un lieu fictif de perdition.
 « Take a walk on the wild side » pourrait se traduire par « va traîner dans les bas-fonds »., « va t'encanailler » ou plus sobrement « lâche toi ».

Rétrospectivement, je comprends pourquoi ma prof d'anglais fut saisie. Ce n'est pas le titre qui l'effraya mais la chanson et ce qu'elle représentait pour elle. Elle aurait pu tricher et me faire une traduction littérale. Allons marcher sur la côte sauvage, par exemple. C'est bête, mais je m'en serai satisfait en me disant que Take a walk on the wild side est une chanson d'amour. Tout simplement.

Pour Translateo : Nicolas Roiret.

mercredi 30 novembre 2011

Salon Classe Export

Notre équipe commerciale était présente au salon Classe Export
qui se déroulait à Lyon Eurexpo, le 29 et 30 Novembre 2011

vendredi 21 octobre 2011

Traduction Technique : un vrai enjeu...


Quelques conseils pratiques de Kasia Rey, directrice de trois agences de Traduction, TRAD’EST, EUROPA TRADUCTION et TRANSLATEO, spécialisées en traduction technique.

Les paroles s'envolent, les écrits restent. Votre documentation est le reflet de votre société et de la façon dont vos partenaires et vos clients la perçoivent. L’agence en charge de vos traductions est par conséquent responsable de votre image à l’étranger, attention donc aux faux-semblants.
Pour être à même de traduire, il ne suffit pas de maîtriser la langue source. Il est surtout nécessaire de maîtriser la langue cible. Votre agence de traduction doit vous garantir qu'elle sélectionnera pour vous non seulement des traducteurs de langue maternelle mais des traducteurs qui comprendront votre métier et le contexte de votre traduction.

Si vous ne vous imaginez pas envoyer une documentation technique ou commerciale à un client sans avoir pris soin de l'avoir vérifiée, il en est de même pour les traductions. Pour éviter cela, il est préférable de vous adresser à des agences certifiées ISO 9001 : elles ont mis en place une procédure qualité qui intègre un vrai service de relecture.

Par ailleurs, pour aborder la question de l'économie, demandez à votre prestataire s’il utilise des logiciels de traduction assistée par ordinateur - TAO (à ne pas confondre avec les logiciels de traduction automatique). Ces outils permettent de mémoriser certaines de vos traductions et de les exploiter lors de votre prochaine commande. Les répétitions seront alors facturées à un tarif réduit… un très bon moyen pour alléger le coût de votre traduction et avoir une documentation homogène !

Et enfin, n’hésitez pas à demander un test gratuit de 200 mots avant de passer commande, celui-ci vous confortera dans votre choix.

TEST GRATUIT